Exposition sur Palmyre en Syrie, 《Les espoirs nés des ruines》:des bustes palmyréniens qui avaient été détruits par les terroristes ont été réstaurés

Du 15 au 30 janvier 2022, dans le Musée Archéologique préfectoral de Nara, à Kashihara (Japon) s’est tenu une exposition spéciale consacrée à la restauration du patrimoine culturel du site de Palmyre.  Palmyre était une ville commerciale antique prospère dans le desert de Syrie du premier siècle avant Jésus-Christ au 3ème siècle après Jésus-Crist. C’était une ville autonome étroitement liée à l’Empire romain et elle était constituée de nombreux édifices remarquables comme le temple Bêl, le temple de Baal Shamin, la porte Tetrapylon, l’arc de triomphe, la Vallée des Tombaux, etc.  Ce sont des monuments historiques très importants, le site Palmyre a été donc classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980.

De 1991 à 2005, un groupe d’archéologues japonais du Musée Archéologique de Kashihara (Nara) a fouillé et restauré des tombeaux de la nécropole.

Mais malheureusement, en 2015, le site de Palmyre a été occupé et en grande partie détruit par le groupe Etat Islamique (EI) .

Khaled Al-As’ad, l’ancien directeur des Antiquités et des Musées de Palmyre en Syrie a même été assassiné par l’EI pour avoir tenté de protéger le patrimoine culturel de la ville antique.  En effet, il n’a jamais révélé l’emplacement des monuments historiques importants. Il a consacré et sacrifié sa vie à les sauvegarder.

En mars 2016, dès que le site de Palmyre a été libéré de l’occupation de l’EI, un groupe constitué de membres du Musée Archéologique syrien, d’une agence WEB française (ICONEM) et d’une université polonaise s’est rendu à Palmyre constater les dégâts dans le Musée de Palmyre.  L’intérieur du musée avait été ravagé et de nombreuses oeuvres d’art avait été détruites et saccagées.  Ils ont d’abord photographié et évalué les dégâts.  Ensuite, ils ont récupéré les morceaux des objets d’art dont des bustes qui avaient été détruits dans les salles d’exposition et les ont emballés dans des boîtes.

Tous les emballages qu’ils ont faits en 4 jours ont pu être transportés en camion à Damas.  Six mois plus tard, l’EI a reoccupé Palmyre.

En 2020, on s’est mis à les restaurer dans le cadre d’un projet organisé par le Musée Archéologique de Kashihara, en coopération avec certaines universités et des experts et japonais, libanais ou polonais, sous le Programme de Développement de Nations Unies (UNDP)

Le but du projet est de former des archéologues syriens et des personnels du Musée national de Damas, etc. pour documenter, restaurer et conserver les oeuvres d’art et les monuments historiques.  En particulier, dans cette exposition, sont présentées des photographies de bustes en pierre à chaux : des bustes d’un prêtre (神官), d’un homme et d’une femme qui étaient installés devant des tombes. Ils représentaient les figures des morts qui ont été enterrés dans ces tombes.  

  On considère qu’il est essentiel dans ce projet de restaurations de laisser des fissures sur les bustes et les sculptures restaurés comme témoignages de cette tragique histoire 

Ces traces permettront de transmettre la réalité inoubliable dans le future.

De plus, il est très important de restaurer ainsi les patrimoines culturels du site de Palmyre, auquel les Syriens sont vraiment attachés depuis longtemps, ce projet pourra permettre de les supporter et les encourager pour reconstruire leur pays.  Par ailleurs ces vestiges précieux sont des trésors archéologiques pour le monde entier.